Une sculpture monumentale dans l’église de Courthioust
Dans le cadre du Parcours Art et Patrimoine en Perche, j’expose du 29 avril au 04 juin 2023, une sculpture monumentale de plus de 4 mètres de long. Celle-ci représente un squelette d’animal imaginaire, mi-marin, mi-terrestre, qui évoque le souvenir de cet animal. Ma volonté délibérée était de ne pas travailler sur un animal existant, mais plutôt sur la symbolique des espèces. Les vertèbres sont fabriquées en argile et plus précisément en grès, modelées, sculptées, puis cuites à très haute température.
Ce projet, qui a bénéficié du soutien du Fonds Régnier pour la création, m’a permis de changer d’échelle. Il y avait longtemps que j’en rêvais, moi qui travaillais jusqu’alors plutôt sur des pièces de petite taille. Pour cette sculpture, les plus petites vertèbres mesurent 15×15 cm, et les plus grandes 70×50 !
Je les ai sculptées dans mon atelier du Vexin et assemblées sur place. En tout, la sculpture est composée d’une vingtaine de pièces, qui, chacune, réclame plusieurs journées de travail… Chaque vertèbre porte des empreintes ou des traces différentes, parfois des fractures ou des fissures, évoquant en creux la fin du règne animal et donc sa conséquence directe : la fin de l’humanité.
L’église Notre-Dame de Courthioust est un bel écrin pour cette sculpture-installation. La restauration ad minima respectant la peau des vieux murs, en fait le site idéal pour présenter cette installation devant être perçue comme une simili découverte archéologique.
Quand j’ai participé au Parcours l’année dernière, j’ai visité cette petite église à l’occasion de l’exposition de Philippe Durand. J’entretenais secrètement le rêve d’y exposer à mon tour, et elle est devenue un vrai moteur d’inspiration.